Je m´appelle Asher Lev - Chaim Potok

Il y a quelque temps que j´ai lu cet ouvrage prêté par une cousine, le premier de ce genre que je lis. Une partie de mes origines est juive.

Cet ouvrage traite de la secte juive, le hassidisme, et notamment d´un jeune garcon nommé Asher Lev, ayant un talent pour la peinture et un grand intérêt pour l´art en général. Mais le talent et la passion qui l´habitent vont à l´encontre des codes de sa religion/secte.

Ouvrage passionnant qui, non seulement permet de découvrir le hassidisme, mais aussi un livre sur l´art. Non seulement l´art en tableau, mais l´art aussi d´observer, de ressentir, pour ensuite retranscrire le ressenti, les émotions, les observations, sur une toile. L´auteur décrit aussi de manière crédible et impressionnante la passion qui peut habiter un être, ici la passion pour la peinture.

Ci-dessous un extrait de dialogue entre Asher et son père, décrivant les murs que doit affronter ce jeune talent.

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- Ah! Les Grecs. Nos vieux amis les Grecs. Très bien, Asher. Maintenant je vois un peu mieux pourquoi tu peins des nus. Mais pourquoi les montres-tu?

- Je ne veux pas peindre dans mon petit coin, pour moi tout seul. Je veux communiquer mon travail. Et je veux que les critiques sachent que j´ai maîtrisé aussi ce sujet.

- Même si cela offense les gens?

- On offense toujours quelqu´un.

- Même si c´est ton père que cela offense?

Je ne répondis pas.

- Et que fais-tu du respect de ton père? Ca aussi c´est une tradition.

- Je te respecte, papa. Mais je ne epux pas respecter ta cécité esthétique.

- Cécité esthétique? Tu entends ca, Rivkeh (sa femme)? Cécité esthétique! - Ma mère me regarda un instant puis reposa les yeux sur mon père. - C´est un concept singulier! Cécité esthétique! Et la cécité morale, Asher, qu´est-ce que tu en fais?

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